Editos du président

1er trimestre 2017

Une année calamiteuse pour la production de miel en 2016 puisqu’au niveau national on a évalué cette production à 9000 tonnes soit 60% de moins qu’en 2015. Pour un kilo de miel produit en France, nous en importons 3 kilos, il nous reste donc une grande marge de développement pour arriver à être autosuffisant.

 

Vos colonies se réveillent et certains d’entre vous connaissent des pertes importantes, au niveau national cela se situe à 30%. Après avoir observé de nombreuses ruches mortes, je vous propose les hypothèses suivantes :

  • En mai juin 2016 le froid n’a pas permis de bonnes fécondations des reines et nombreuses sont celles qui ont cessé de pondre à l’automne.
  • En juillet août c’était la sécheresse et donc l’absence de nectar et de pollen, le lierre est devenu mellifère avec 3 semaines de retard, la ponte a redémarré beaucoup trop tard pour que nous ayons suffisamment d’abeilles d’hiver.

 

Il nous faut rester vigilant : en janvier les colonies consommaient 30 grammes par jour, plus de 100g en février, début mars jusqu’à 200 g. Nos colonies peuvent mourir de faim jusqu’à mi-avril surtout lorsque la météo ne permet pas de récupérer du nectar. En ce moment les abeilles récupèrent beaucoup de pollen mais pas encore de nectar, cet apport de pollen frais incite la reine à pondre, dans la région grenobloise cette ponte a commencé mi-janvier malgré le froid …

 

Pesticides : verrons-nous un jour la fin des néonicotinoïdes ? Certes ils sont interdit en France à partir de septembre 2018 mais des exemptions sont possibles jusqu’en 2020. Et les entreprises Bayer et Syngenta ont attaqué l’Europe devant le tribunal européen pour contester ces interdictions. Gageons que l’année 2017 soit au niveau de vos espérances et pensez bien que la récolte du miel d’acacia se prépare dés mi-mars. [/item]

2ème trimestre 2017

Si 2016 a été dans bien des secteurs une année calamiteuse, nous continuons à en payer les conséquences. Alors que l’acacia est en fleurs, on constate des colonies qui sont mortes de faim, pour éviter cela certains d’entre vous sont obligés de nourrir.

Les mortalités dans notre région étaient au moins aussi importantes qu’au niveau national soit plus de 30%. Et nous connaissons ces mortalités presque par hasard !Non vous ne devez pas culpabiliser et nous devons vous aider à comprendre les causes . Encore faut-il que vous préveniez le technicien sanitaire de votre secteur pour qu’il fasse le diagnostic ou les prélèvements nécessaire pour analyses et cela gratuitement. Et ainsi en connaissant les causes vous pourrez les prévenir.

Bonne saison apicole

3ème trimestre 2017

La saison apicole se termine et bien souvent la récolte a été très moyenne. Heureusement il y a eu des exceptions.

Après un bon démarrage en mars, au mois de mai les acacias frênes et tilleuls…ont gelé dans le Trièves, en Matheysine etc. et des colonies sont mortes de faim durant ce mois de mai !

Depuis trois ans les saisons apicoles sont difficiles car les conditions climatiques sont anormales : succession de périodes de vent violent, de sècheresse, de températures anormalement basses ou hautes. Serait-ce l’illustration du réchauffement climatique ?

Nos abeilles vivent en harmonie avec la nature mais elles ne s’adaptent pas suffisamment vite à ces changements. Nous devons les accompagner, pour faire en sorte que les colonies restent fortes, avec du miel et du pollen, un nombre de varroas faible, des cadres de corps changés régulièrement et une ruche ventilée mais bien isolée.

Bon hivernage à tous.

4ème trimestre 2017

-Pesticides

Notre environnement est pollué, nos abeilles sont désorientées et ne retournent pas à la ruche et alors que les néonicotinoïdes ne sont pas encore interdits de nouvelles molécules apparaissent notamment le sulfoxaflor . Continuons à nous battre ! Quand verrons-nous la santé des hommes et de notre planète passer avant les intérêts économiques ?

– Un automne très beau mais très sec : devrions-nous nous en réjouir ?

Les colonies sont dans un état très différent suivant l’environnement, la date de récolte, le traitement contre le varroa, le nourrissement ou pas. Si certaines sont en pleine forme, d’autres sont mortes, des ruches sont désertées ou avec peu d’abeilles, la reine a arrêtée de pondre faute de pollen ou parfois les ruche sont envahies par le varroa. Ce sera une expérience formatrice pour ces apiculteurs…

Je vous présente tous mes vœux pour bien terminer l’année 2017.