1403 Edito de Mars 2014

Frédéric CHASSON a quitté son poste le 25 février 2014, je tiens à saluer son action car avec l’équipe de bénévoles, il a contribué à l’augmentation importante  du nombre d’adhérents et des formations, a favorisé l’implantation des ruchers familiaux et l’acquisition du nouveau local. Son engagement syndical pendant ces huit années n’a jamais failli, il a lutté tant au niveau départemental que national  contre les pesticides et les OGM pour la sauvegarde de nos abeilles.

 Le Conseil d’Administration m’a fait l’honneur de m’élire comme nouveau Président. J’ai la chance d’avoir pour m’épauler une équipe qui a fait depuis longtemps la preuve de sa qualité et de sa disponibilité. C’est donc avec enthousiasme que j’endosse la responsabilité de cette présidence.

Le syndicat apicole dauphinois a commencéavec une poignée d’apiculteurs passionnés par l’abeille et animés d’une farouche volonté de transmettre leurs connaissances apicoles.Je citerai particulièrement Max Fréal dès 1972 à la MJC des Allobroges  qui a été rejoint en 1973 par Gérard Jallifier-Talmat,  les formations se faisant alors à la MJC de Fontaine. Le SAD était né.

Cette passion de transmettre nos connaissances, je m’emploierai à la développer  et  2014 s’annonce bien, car nous avons 142 stagiaires en initiation  et 150 stagiaires dans nos autres formations. L’apiculture devient de plus en plus technique et il est doncnormal que vous soyez de plus en plus nombreux àvouloirmettre à jour vos connaissances.

Prochainement nous vous proposerons des formations courtes de 1 à 2 heures (gratuites comme nous l’avons fait) pour l’utilisation de l’acide oxalique,n’hésitez pasà me faire part de vos souhaits. Vous serez avertis  des formations avec la newsletter et par affichage au SAD.

 Quel avenir pour nos pollinisateurs ? Les différentes études depuis une quinzaine d’année nous confirment que ce sont dans les zones de cultures intensives que nos abeilles sont les plus touchées. Si on appliquait les préconisations de l’EFSA (autorité européenne de sécurité des aliments), la grande majorité des produits phytosanitaires seraient interdits.  Malheureusement les modèles agricoles cherchent à augmenter la production,  limiter les coûts et augmenter la taille des exploitations. Malgré les engagements depuis 2011 nous utilisons en France toujours plus de pesticides. Il nous faudra attendre 2022 pour que des usages non professionnels (amateurs et entretien des espaces verts) des pesticides soient interdits. Nous sommes dans une spirale de mort, les insectes pollinisateurs et bien d’autres organismes vivants ne peuvent survivre dans cet environnement aseptisé.

Organisation de la filière apicole : le ministère s’est fixé comme objectif d’organiser la filière apicole, pour cela il me paraît indispensable que la même parole soit tenue devant les professionnels, les pluriactifs et les apiculteurs de loisirs.Les apiculteurs de loisirs sont indispensables pour la sauvegarde de l’abeille et la diversité des plantes. Car c’est eux, qui contribuent grandement à la pollinisation avec leurs abeilles disséminées sur l’ensemble du territoire.

Il a fallu que nos organisations syndicales(5) claquent la porte lors de la réunion, pour que nous soyons reçus prochainement par le Ministre de l’agriculture. La manifestation prévue le 12 mars est de ce fait reporté au 1 avril. IL nous faut rester vigilants.

Nos abeilles : nous n’avons pas eu d’hiver, nos abeilles sont sorties, elles ramènent du pollen mais très peu de nectar, les réserves baissent. Soyez attentifs; si nécessaire en plaine privilégiez un nourrissement liquide concentré, butiforce au SAD, vous éviterez à vos abeilles d’aller chercher de l’eau qui est encore très froide et de rester ainsi  mortes à coté du point d’eau.Evitez le nourissement dilué, le froid peut encore revenir et il vous faudra vite gérer l’essaimage car nombreuses sont les colonies qui ont cinq cadres de couvain.

Je terminerai cet éditorial sur le souhait d’une bonne saison apicole à tous, le SAD fera tout pour qu’il en soit ainsi, il ne reste plus qu’à espérer que la météo se mette de notre côté pour 2014.

Bernard Verneyre