Edito de mai 2014

Dominante de ce printemps
Cette année nous n’avons pas eu d’hiver et ainsi peu de pertes de colonies, le printemps est arrivé en avance, les ruches se sont développées rapidement, à mi mai certaines avaient rempli deux hausses mais plus souvent elles avaient essaimé. Ces gros apports de nectar suivis de périodes de claustration (les nuits froides, les journées pluvieuses et le vent du nord) ont favorisé cet essaimage. Mais on constate aussi depuis quelques années que nos abeilles ont la folie de l’Essaimage, eten récupérant ces essaims (produits de générations essaimeuses) ne sommes-nous pas en train de développer cet instinct d’essaimage ?

Les projets du Ministre
Le ministre de l’agriculture a pour projet de regrouper tous les apiculteurs autour d’un seul et super syndicat, les apiculteurs de loisirs qui représentent l’écrasante majorité des apiculteurs en France étaient bien sûr oubliés et pourtant par leurs petits ruchers disséminés sur le territoire ils contribuent grandement à la pollinisation et au maintien des espèces végétales.
La manifestation du 1 avril a réuni 800 apiculteurs à Paris venus dénoncer les effets désastreux des pesticides sur nos colonies, et demander le retrait immédiat des insecticides néonicotinoîdes systématiques ainsi que la modification en profondeur des procédures d’homologation des produits phytosanitaires. Serons-nous enfin entendus ?
La sauvegarde des insectes pollinisateurs passe par une réaction de tous face à nos comportements et en particulier en supprimant vite l’utilisation de toutes ces molécules dangereuses.
Monsieur le Ministre ne devriez-vous pas concentrer vos moyens sur la recherche des vraies causes de la mortalité des abeilles et y remédier pour ainsi aider les apiculteurs à sauver leurs abeilles et la filière apicole à se structurer et se développer ?
Le dernier symposium Apimondia à Bologne, Italie sur l’agriculture biologique, nous donne des pistes intéressantes, pourquoi ne pas accélérer ces travaux et les vulgariser ?
Bernard Verneyre